Malgré ses avantages, la gestion de l’offre a été affaiblie par les récents accords commerciaux, qui accordent aux pays étrangers un plus grand accès aux marchés canadiens. Cela a pour effet de nous rendre plus vulnérables aux changements de l’économie mondiale, ainsi qu’aux catastrophes naturelles et aux conflits à l’étranger.
L’un des effets durables de la pandémie est que les Canadiens sont maintenant plus sensibilisés à l’importance d’un approvisionnement régulier en aliments produits localement. Avant la pandémie, peu d’entre nous prêtaient attention à la complexité des chaînes d’approvisionnement mondiales. Pourtant, à la suite de la pandémie, nous avons pris conscience de la facilité avec laquelle ces liens peuvent être perturbés.
Dans le cadre de la gestion de l’offre, les producteurs des secteurs canadiens du lait, du poulet, du dindon, des œufs et des œufs d’incubation travaillent en collaboration avec les différents maillons de leur secteur respectif (en mode vertical) afin de prévoir la demande du pays pour ces produits et d’équilibrer la production pour répondre aux besoins du marché.
Il y a 50 ans, ce système a été mis au point en réponse à la fluctuation des prix mondiaux qui avait essentiellement mis en péril la production agricole nationale.
Ce système a résisté à l’épreuve du temps et continue de faire en sorte que les Canadiens aient accès à des produits laitiers, de la volaille et des œufs de grande qualité et produits localement. Les producteurs reçoivent un prix équitable pour leur production, et leurs revenus proviennent directement du marché, sans aucune subvention gouvernementale directe pour leur production.
C’est quelque chose qui mérite d’être défendu. Les producteurs de lait, de volaille et d’œufs du Canada soutiennent plus de 365 000 emplois canadiens, non seulement dans le domaine de l’agriculture, mais aussi dans différentes fonctions de soutien. Ensemble, nous contribuons pour plus de 31 milliards $ au produit intérieur brut et générons plus de 6,5 milliards $ en recettes fiscales.
Le travail d’un producteur évolue continuellement pour refléter les meilleures et les plus récentes pratiques, fondées sur la recherche. Le système de gestion de l’offre offre aux producteurs la stabilité dont ils ont besoin pour réinvestir dans leurs activités, ce qui favorise l’innovation et l’activité économique nationale.
Dans tout le pays, nos producteurs continuent d’adopter et de mettre en œuvre des pratiques agricoles responsables de niveau international qui profitent à tous les Canadiens, tout en veillant à ce que nous respections les normes les plus élevées au monde dans des domaines comme la sécurité alimentaire, le bien-être des animaux et la durabilité. La gestion de l’offre et celle de l’environnement vont de pair, puisque le système vise à éviter la production excédentaire et à réduire l’empreinte du transport de nos aliments, puisque les produits alimentaires nationaux parcourent généralement une plus courte distance de la ferme à la table.
Malgré ses nombreux avantages, la gestion de l’offre a été affaiblie par les récents accords commerciaux, qui offrent aux pays étrangers un meilleur accès aux marchés canadiens. Cela signifie que nous sommes plus vulnérables aux fluctuations de l’économie mondiale, ainsi qu’aux catastrophes naturelles et aux conflits dans d’autres pays.
Le projet de loi C-282 permettrait de soutenir la gestion de l’offre en empêchant de nouvelles concessions d’accès à nos marchés dans les futurs accords commerciaux.
Comme tous les Canadiens, les producteurs des secteurs soumis à la gestion de l’offre sont d’avis que toutes les personnes et toutes les familles devraient pouvoir compter sur une source fiable d’aliments sécuritaires et nutritifs. La gestion de l’offre permet aux Canadiens d’avoir accès à un approvisionnement régulier et fiable de produits laitiers, de volaille et d’œufs de grande qualité, produits localement, ici même, à l’intérieur de nos frontières, par des producteurs canadiens qui respectent les normes les plus élevées en matière de bien-être animal et de sécurité alimentaire. Cela est positif autant pour les consommateurs que pour notre économie.
Pierre Lampron est producteur laitier et président des Producteurs laitiers du Canada.
Roger Pelissero est producteur d’œufs et président des Producteurs d’œufs du Canada.
Tim Klompmaker est producteur de poulet et président des Producteurs de poulet du Canada. Darren Ference est éleveur de dindon et président des Éleveurs de dindon du Canada.
Brian Bilkes est producteur d’œufs d’incubation et président des Producteurs d’œufs d’incubation du Canada.
Les 4 800 producteurs d’œufs et de volaille du Canada accueillent favorablement l’annonce d’aujourd’hui des deux nouveaux programmes qui ont été créés par Agriculture et Agroalimentaire Canada pour atténuer les répercussions de l’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP) sur le marché au cours des 10 prochaines années.